Mots-clés : brun stockage automne

En ce début du mois de novembre, que pouvons nous faire en matière de compostage ?

A cette époque, la majeure partie des travaux au potager ou dans les parre-terre nous fournit des déchets verts. Il s’agit d’herbes indésirables ou de reste de tonte d’herbe ou encore de légumes en fin de production (tomates, haricots, courges, etc).

Il est utile de savoir que pour obtenir un compost de qualité, il faut mélanger ces déchets verts et humides avec des déchets carbonés, c’est-à-dire des déchets bruns et secs.  Mais la plupart d’entre nous avons bien souvent plus de déchets verts que de déchets bruns. 

C’est à cette période qu’il faut donc prévoir une réserve de déchets bruns à conserver pour l’an prochain. Cette réserve s’épuisera au fur et à mesure au printemps et en été. Elle sera reconstituée petit à petit et surtout à l’automne prochain.

L’idéal est de fabriquer un abri pour conserver des déchets bruns au sec. L’eau est le premier facteur de décomposition de ces déchets. 

En effet, qui n’a pas eu un jour un tas de vielles branches ou quelques bûches dans un coin du jardin qui ont fini par prendre la pluie et pourrir lentement mais sûrement. Ceci est la preuve que le processus de décomposition ne nous attend pas. La première précaution est de mettre ce type de déchets au sec.

Certains disposeront d’une grange ou d’une vielle remise pour cela, personnellement, je n’avais pas beaucoup le choix. 

J’ai bien une cabane de jardin qui abrite la tondeuse et mes outils mais rien de plus. J’ai donc décidé d’utiliser le côté droit de la cabane, de prolonger le toit par une bâche et de disposer quelques palettes de réemploi verticalement pour former un espace de stockage.
 
L’essentiel de mes déchets bruns sont des feuilles mortes tombées au sol. Avec les enfants, nous les avons ratissées et transportées à la brouette. On peut ici utiliser un souffleur/aspirateur à feuilles mais le bruit est souvent inutile et les distances à parcourir fort importantes.

Pour pouvoir conserver beaucoup de matière brune, on peut imaginer passer la tondeuse dans les feuilles mortes bien séchées par le soleil. La hauteur de coupe doit être maximale, cela évite de mélanger herbe tondue (déchet vert) et feuilles mortes (déchet brun).  Si mélange il y a, le processus de compostage risque de commencer au sein même de votre réserve de déchets bruns.

Ayant collationné mes feuilles mortes en plusieurs fois, je n’ai pas hésité à donner un coup de fourche entre les récoltes afin de bien aérer le mélange et mixer les espèces de feuilles (chêne, noyer, châtaigner, pommier, etc).

Avec l’automne vient aussi la taille des branchages morts (hortensias) ou ayant fructifiés l’été précédent (framboisiers par exemple). Ces branchettes peuvent facilement être broyées dans un broyeur électrique et les résidus déchiquetés peuvent aisément se trouver un petit coin dans l’abri à déchets bruns.

S'il est impossible de séparer les feuilles mortes relativement sèches, le mélange obtenu dans le sac peut être directement versé sur le compost. 

Si l'ensemble des déchets du jardin ne dépasse pas 1m³, un silo à feuilles peut également facilement se construire. Il suffit de prendre une longueur de grillage à mouton (grands carrés) ou à poule (petits losanges) d'environ 1,5m à 2m. Il faut le disposer sur la tranche et former un cylindre clos. L'emplacement du fut se fait sur un sol sec ou peu humide (sous des arbres). Les feuilles sont jettées dans le fut ajouré jusqu'au sommet. Un couvercle (bâche, vielle tôle) chapeaute le fut pour éviter aux feuilles de se voir détremper par le lessivage d'eau de pluie.

La réserve de feuilles de mon jardin a aussi servi d'espace d'hébergement temporaire pour certains animaux. Mes chats y ont fait une petite alcove douillette pour y passer les nuits lors de nos vacances et j'y ai même retrouvé un chevreuil par temps de forte pluie!
Que de surprises avec ce projet de compost!

Maud